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Introduction à la musique du film DAM! The Story of Kit the Beaver

DAM! The Story of Kit the Beaver est un film d’animation à propos d’une jeune castor hors de l’ordinaire. C’est l’histoire de Kit, une petite castor très indépendante (et facilement distraite) qui adore découvrir les sons de la forêt où elle vit.

Pendant que Kit s’occupe à explorer le monde, son clan s’emploie à construire un barrage. Pour Papa Castor, travailler à un barrage est la chose la plus importante qu’un castor puisse faire, parce que… euh… juste parce que! Kit a beau essayer de s’y mettre et d’aider à la construction du barrage en ramassant du bois dans la forêt, chaque fois qu’elle entreprend une nouvelle tâche, quelque chose va de travers!

Au fil de ses aventures, Kit enseigne à son clan la valeur du travail en équipe et apprend que le progrès peut prendre plusieurs formes. Par la générosité et l’empathie, nous pouvons tisser des liens qui s’affermissent et évoluent d’une façon que nous n’aurions jamais pu imaginer.

Le récit de Kit prend vie grâce à la bande sonore de la compositrice canadienne de musique de film, Erica Procunier. L’entrevue ci-dessous vous permettra d’en apprendre davantage au sujet de la composition d’une bande originale de film.

Comment avez-vous commencé à composer pour le cinéma et la télévision?

En fait, je souhaitais créer des bandes sonores depuis mes débuts en composition. J’ai toujours aimé écouter de la musique de film, en raison de sa capacité à susciter des émotions. De plus, la musique raconte d’extraordinaires histoires visuelles. Jeune, j’ai été ballerine, et dans le ballet, la musique établit une relation fondamentale avec le mouvement; cette relation existe aussi au cinéma. Quand j’ai décidé d’étudier la composition, j’avais déjà l’intention de faire de la musique de film. À l’Université de Western Ontario, je suis devenue amie avec des étudiants en cinéma, et c’est à ce moment que j’ai écrit mes premières bandes sonores.

Parlez-nous du processus de composition de cette bande sonore. Par quoi avez-vous commencé : regarder le film ou examiner le scénarimage?

J’ai lu l’histoire de Kit et regardé les maquettes à partir du moment où le TSO a sélectionné le projet, en avril. L’intrigue et les images sont essentielles pour me pousser à jeter mes premières idées sur papier. C’est fantastique que j’aie pu être intégrée si tôt dans le processus, parce que parfois, mon travail débute seulement quand tout le reste est terminé. Voici comment je procède : je commence par créer des thèmes mélodiques et des textures harmoniques qui me serviront d’éléments de base. Je cherche ensuite à élaborer le plan de la partition et à établir les moments importants où je réintroduirai les thèmes. Selon l’émotion qui se dégage d’une scène ou la personnalité d’un personnage, je peux répondre à des questions, comme « Quels instruments devrais-je utiliser? » ou « Quel devrait être le tempo? ».

Sur quoi vous basez-vous pour choisir l’instrumentation de vos compositions? Vous laissez-vous inspirer par des aspects du film (le visuel, l’intrigue, les caractéristiques du personnage) ou trouvez-vous que certains instruments conviennent mieux que d’autres à traduire des particularités?

Pour choisir les instruments, je m’inspire essentiellement des personnages et des images. Je considère aussi les possibilités de chaque instrument et les conventions établies pour chacun. Par exemple, dans DAM! The Story of Kit the Beaver, l’orchestre imite des hurlements de loup. Je suis fascinée par la capacité des instruments à cordes (qui n’ont pas de frettes) d’infléchir la hauteur du son simplement en faisant glisser le doigt le long d’une corde. Les hurlements n’en sont que plus efficaces! Certains instruments procurent une puissance et un volume accrus (comme les cuivres), et d’autres sont naturellement plus doux et fantaisistes (comme les vents). Mais au bout du compte, le caractère et l’émotion dépendent de la façon dont on choisit d’utiliser les qualités sonores des instruments et de les associer entre eux.

Visionnez le film en entier ci-dessous. Cliquez sur la carte de l’orchestre pour basculer entre le film, le chef d’orchestre et le TSO.

Enregistré en direct du Roy Thomson Hall en février 2017, par le Toronto Symphony Orchestra sous la direction du chef d’orchestre en résidence RBC, Earl Lee.